Préparer un examen... Tester les capacités de synthèse et d'analyse des étudiants ou se tester soi-même, se juger soi-même? Avons-nous été de bons enseignants?

Préparer les épreuves... Voir si nous sommes bien arrivés à faire passer le message, à bien faire notre cours, à bien faire notre travail... Rude épreuve!

Mignonne, allons voir si la rose

Qui se matin avait déclose

Sa robe de pourpre au soleil

A point perdu cette vêprée

Les plis de sa robe pourprée

Et son teint au votre pareil

La mort, de temps à autre, vient nous rappeler au Carpe Diem mais pas seulement, sinon, ça serait trop facile... Un collègue à moi (le seul avec qui j'avais des conversations intéressantes dans l'entreprise) est parti, ce lundi, pour l'au-delà, sans crier gare... Il devait s'absenter pour une semaine, juste une semaine...

Sa mort m'a profondément bouleversé... J'ai eu le même sentiment qu'au moment où j'ai appris la mort de l'Abbé Pierre... J'ai cru que le Monde se vidait brusquement et précipitamment de ses meilleurs alliés...

Je reprends ici un texte qu'il m'avait remis il n'y a pas très longtemps, une réflexion sur le Temps, l'angoisse de la Mort et le moyen que l'Homme a trouvé pour continuer à vivre malgré tout : "Les Araméens de Babylone, ces ancêtres lointains des Chaldéens, Assyriens et Cananéens, mystagogues de la métaphysique sumérienne, inlassables contemplateurs de l'univers, ont observé les premiers que l'espace est infini et le temps éternel et que le rapport du temps à l'espace est perpétuel mouvement. Ils en retinrent, dès lors, que tout coule pour toujours, tout est recommencement, que la vie et la mort sont consubstantielles dans une relation dialectique unidimensionnelle. De là naquit le concept monothéiste véhiculé par la tradition hébraïque de nos aïeux (...)"

Plus le mensonge est gros, plus on y croit... Est-il pour autant Vérité?

Drôle d'expérience! Pour servir ses intérêts personnels, vous faire dire ce que vous n'avez jamais dit, vous faire faire ce que vous n'avez jamais fait, vous regarder droit dans les yeux et mentir... sans ciller. Pire que ça! Vous regarder dans les yeux et vous débiter des fantasmes, des faits fabriqués de toute pièce, des mots en parfaite contradiction avec le déroulement réel des faits... Soutenir le mensonge jusqu'à ce qu'il prenne les voiles de la vérité pour ensuite se substituer à elle.

Sa parole contre la mienne... Les faits contre les mots... Des mensonges soutenus... On finit bien par douter de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Vérité" w:st="on">la Vérité</st1:PersonName> elle-même, douter de soi, douter de la réalité des faits tellement le mensonge est gros.

J'ai passé toute la journée à gribouiller en tentant de rendre les gribouillages des autres un peu moins récalcitrants à l'exercice de la lecture. Le rewriting...  y a vraiment pas pire... Le texte que l'on obtient par la suite est ce que l'on pourrait qualifier de « bâtard ». Il perd son identité... Il devient un texte sans auteur... Il n'est plus ce qu'il était et pas tout à fait ce qu'il devait être... Et pourtant! Il EST!