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    Sur toutes les choses qui arrivent et que j'ignore, je n'ai aucune emprise. Quand, par les plus grands des hasards, se dévoile un jour un signe jusque là caché, j'entame un exercice de recomposition en usant des hypothèses les plus plausibles, les plus vraisemblables. Cette « recomposition », aussi pertinente soit-elle, ne sera jamais qu'une tentative - boiteuse nécessairement - qui viendra se greffer dans une grande constellation de « possibles ».

    Tout comme le Temps, les éléments dans leur conception bachelardienne nous échappent... nous vivons juste « l'instant présent » et de façon si précaire que nous risquons à tout moment de sombrer dans le chaos. Problème d'omniprésence ? D'omniscience ? D'omnipotence ?

    Cet exercice ressemble peut-être au travail de composition et de recomposition de l'Auteur. En créant son œuvre, le romancier détiendrait-il la Toute Puissance ?

    En tout cas, si « Puissance » il y a, elle ne peut s'exercer que dans la douleur. La douleur de l'auteur vient de cette pseudo puissance qui le contraint à opérer des choix consécutifs. Rien ne vient à lui « naturellement » car il s'agit bien de ce « naturel » de la vie de tous les jours. Dans cette vie que nous menons et qui nous mène, il n'y a pas de choix possible, il y a, en revanche, une sorte de fatalité hasardeuse ou encore de hasard fatal...


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